Par Solenn

Adore tester de nouvelles expériences toujours plus folles et insolites !

Tout public

En toute saison

1/2 journée

Il y a des endroits où le temps semble suspendu, où les histoires se racontent au fil d’un verre partagé. À Mèze, dans une petite zone artisanale discrète de la rue des Chênes Verts, Mathieu et Claire ont transformé une recette de famille en véritable aventure méditerranéenne. Bienvenue chez Limonce’Thau, là où chaque bouteille raconte un peu de cette douceur de vivre qui fait l’âme du bassin de Thau. 

1. L'HISTOIRE D'UNE RECETTE DE FAMILLE

Tout commence dans une cuisine du sud de la France, où Claire et Mathieu préparent un limoncello maison qu’ils servent régulièrement lors des repas de famille et des soirées entre copains. « Ma mère nous faisait du limoncello maison dans les repas de famille, on buvait ça », raconte Mathieu. Devant l’enthousiasme récurrent de leurs proches pour cette liqueur au citron, l’idée germe peu à peu comme un citronnier au soleil : et si cette recette familiale devenait une véritable marque ? 

Après environ deux ans de réflexion, d’essais et de préparation, le couple décide officiellement de se lancer. « On s’est dit on va se lancer dans la production. Je pensais que ça allait être un peu compliqué pour les démarches administratives parce que l’alcool c’est très taxé, comme le tabac. Et en fait ça s’est fait, on a réussi », explique Mathieu. 

2. UN PROJET FAMILIAL ET LOCAL

Limonce’Thau, c’est avant tout une histoire de famille. Le nom lui-même est né d’une discussion conviviale : « On cherchait un petit nom sympathique, accrocheur et on était parti sur « le petit somme » parce qu’après la sieste, boire un coup et faire un petit somme, et en plus notre famille c’est Somme. Et puis en rigolant, en discutant, il y en a un qui a sorti « Limonce’Thau ». C’est génial ! »  

L’ancrage territorial est au cœur du projet. Basée à Mèze, au bord de la lagune de Thau, l’entreprise assume pleinement son identité locale. « On veut rester local », affirme Mathieu. Cette philosophie se retrouve dans tous les aspects de la production : les bouteilles proviennent d’une verrerie à Lunel, les étiquettes sont fabriquées à Mèze par un petit artisan local.  

L’identité visuelle elle-même raconte le territoire : les dessins sur l’étiquette, créés par la belle-sœur de Mathieu qui est dessinatrice, représentent le bassin de Thau avec ses parcs à huîtres. Au dos de la bouteille, un texte poétique inspiré d’une chanson de Brassens, imaginé par Claire, la femme de Mathieu, ajoute une touche méditerranéenne et culturelle. 

« On veut rester local », affirme Mathieu avec détermination. « Tout est local à part le citron. » Pour l’instant… Car le rêve, c’est bien sûr de planter ses propres citronniers. « Quand on a un nom comme ça, les gens s’attendent à ce que le citron soit du bassin. » Une dizaine d’arbres doivent bientôt prendre racine, premiers ambassadeurs d’une production 100% locale. Un projet à long terme qui épouse le tempo du sud : on prend son temps, on fait les choses bien. 

3. DU CITRON AU VERRE : UN VOYAGE ARTISANAL

Poussez la porte de l’atelier. Ici, pas de grandes machines rutilantes, mais des gestes précis et une attention portée à chaque détail. Le processus est simple en apparence, complexe en réalité : « On fait macérer le citron avec de l’alcool, puis on fabrique un sirop à base de sucre et d’eau. Et on mélange tout ça. » 

Mais le vrai secret, c’est l’épluchage des citrons. Des centaines de kilos passent entre les mains de la famille. « On ne met pas le citron macéré, mais que l’écorce. Il faut la faire le plus fine possible parce que quand tu laisses trop de blanc après, ça donne une amertume. » Une machine spéciale aide à cette tâche délicate, mais c’est toute la tribu qui se mobilise. « Ça sent super bon quand t’es là, tout le monde n’est que citrons ! » 

Environ 1000 bouteilles par an sortent de cet atelier familial. Chacune raconte cette même histoire de patience, de savoir-faire et d’amour du travail bien fait. 

4. UN PROJET EN DÉVELOPPEMENT

L’aventure continue de s’écrire. Un deuxième produit est dans les cartons : « Orangecello », une liqueur à base d’orange et de mandarine. « Ça fait une couleur orange super jolie et c’est aussi bon. » Prévu pour l’année prochaine, ce petit frère viendra enrichir la gamme avec la même exigence artisanale. 

Les citronniers prendront racine. La production s’affinera. Peut-être qu’un jour, vous pourrez visiter l’atelier et voir de vos propres yeux comment naît cette liqueur solaire. Mais pour l’instant, Limonce’Thau avance à son rythme, celui du bassin de Thau : entre tradition et modernité, entre travail et dolce vita, entre famille et partage. 

INFORMATIONS PRATIQUES

POUR ALLER PLUS LOIN...